D’où venez-vous ?
Je viens de la région d’Aubagne, le pays du santon.
Quel âge avez-vous ?
J’ai 50 ans.
Depuis combien de temps exercez-vous ce métier ?
Je suis dans ce domaine depuis 2016 soit 9 ans.
Quel est votre parcours avant de devenir chauffeur de luxe ?
J’ai commencé par une maîtrise en pâtisserie, puis j’ai travaillé dans la comptabilité, le transport de fonds, la sécurité privée et la restauration. J’ai toujours évolué dans des métiers de service, car je pense que l’on ne prend pas assez en considération l’importance du service dans mon domaine. Pour moi, les meilleurs chauffeurs sont ceux qui ont un véritable sens du service.
Comment vous est venue l’idée de vous lancer dans cette activité ?
J’ai toujours été passionné par les voitures, le luxe, les beaux endroits et les rencontres enrichissantes avec des personnes cultivées. Je voulais également exercer un métier autonome qui me permettrait d’avoir plus de temps libre pour mes enfants.
Avez-vous eu des a priori sur ce métier ?
Oui, il arrive parfois que l’on se demande si les grands de ce monde ne sont pas capricieux, difficiles à satisfaire, arrogants ou prétentieux. Mais, pour être honnête, la grande majorité de nos clients sont adorables et très intéressants.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?
Ce métier nous permet de découvrir des endroits exceptionnels et de rencontrer des personnes que nous n’aurions jamais croisées dans une autre vie. Bien entendu, la confidentialité m’empêche de citer des noms, mais après huit ans d’existence, j’ai eu la chance d’accompagner de nombreuses personnalités, tout comme des clients moins connus mais tout aussi fascinants.
Comment percevez-vous l’évolution du métier ?
À la base, c’est un métier extraordinaire, mais avec les années, l’apparition des applications et la multiplication des chauffeurs ont entraîné une baisse des prix et de la qualité du service. Cela complique la rentabilité et la pérennité de l’activité. Je n’ai rien contre les applications, j’ai moi-même commencé avec Uber. Je ne serais pas opposé à y retourner un jour si cela devenait nécessaire pour faire vivre ma famille. Mais tant que je peux travailler de manière indépendante, je privilégierai cette voie.
Quels sont vos objectifs pour cette année ?
Je souhaite continuer à satisfaire nos clients sans chercher à augmenter le volume de notre activité, en maintenant un service de qualité.
Quel type de patron êtes-vous au sein de votre entreprise ?
Il faudrait poser la question à mes employés ! Mais jusqu’à présent, personne n’a démissionné, ce qui me laisse penser qu’ils se sentent bien dans l’entreprise. J’essaie d’être à leur écoute, en tenant compte de leurs contraintes personnelles, tout en gardant comme priorité le bon fonctionnement d’Étoile Transports.
Comment pensez-vous que vos employés vous perçoivent ?
Je l’espère, comme le meilleur des patrons !
Quelles sont les qualités essentielles pour réussir dans ce métier ?
La réactivité est primordiale. Il faut avoir une bonne culture générale, aimer être bien habillé, entretenir soigneusement son véhicule et considérer ses clients comme des membres de sa propre famille.
Dans ce métier, on sait à quelle heure on commence, mais jamais à quelle heure on finit. On sait d’où l’on part, mais rarement où l’on arrivera. Une clientèle exceptionnelle exige un service exceptionnel, et cela nécessite des chauffeurs d’exception.
Pouvez-vous nous parler de votre association ?
Nous avons crée l’association Stardrivers*****, avec Loic ( gérant de Driver Events). Une association loi 1901 qui regroupe les meilleurs chauffeurs de la région. Nous avons réussi à nous entourer de professionnels partageant nos valeurs : respect du métier, application de tarifs justes, excellence du service et considération de la clientèle haut de gamme dans laquelle nous évoluons chaque jour.
Envisagez-vous de faire ce métier toute votre vie ?
Jusqu’à la retraite, qui ne devrait pas tarder ! Plus sérieusement, je continuerai tant que cela me passionnera, tant que les clients et l’équipe m’en donneront l’envie, et bien entendu, tant que ce sera rentable.
